Nicolas et Internet

Internet a ceci d'extraordinaire qu'il permet de faire vivre l'âme d'un être sensible disparu en 1994. Peut-être l'avez vous rencontré? Peut-être l'avez vous connu? Peut-être vous sentez vous proche de lui? Nicolas sans nostalgie vous fait participer à ses passions, ses doutes, son amour des mots et des rapports humains. N’hésitez pas à intervenir et à multiplier les facettes d’un être cher.

À l’âge où Nicolas est décédé, Internet n’était pas développé et il n’est pas sur, qu’en amoureux des lettres, il n’ait pas eu quelques réticences à s’y mettre. Mais Nicolas était aussi curieux du monde qui l’entoure, des arts et des sciences et il est probable qu’il aurait utilisé ce moyen là pour communiquer aussi.


jeudi 21 août 2014

Nicolas a laissé plusieurs poèmes. J'ai retrouvé celui-ci qui doit dater de 1990:

-->
Hommage à Chet Baker



Trompette

qui parle sur les rives de la vie

Trompette

du souvenir des aubes printanières

quand demain projetait les souvenirs les plus doux.

Trompette

qui pleure, déchire le ciel.

le froid, la pluie se coupent sur la tristesse.

Trompette

des errances dans les contrées du rêve

à la recherche de l’amour toujours à reconstruire.

Trompette

qui écrit sur les murs

Trompette

qui peint au ciel

Trompette

qui serre et soulage le coeur.

Trompette

créatrice de caresse qui explosent en grandes bouffées

Trompette

de lune mauve

au bord d’un balcon où clignait l’oeil de la mort
Nicolas avait fait un Voyage au Népal qui a été comme une initiation pour lui.

mardi 5 janvier 2010

 
Posted by Picasa

Epilepsie

Dans cette étreinte forcenée avec le temps
Qui sans fin m’enveloppe et m’enserre, décidément,
Je ne puis que me jeter à terre, à l’état convulsif.

Point d’excuse n’y voyez, ou d'autre fadaise de bourgeois mal élevé et mal baisé. Foutaise !
C’est un état de solitude extrême, sans retour aucun.

Dans la rue triquent les marteaux-piqueurs.
Dont la lance te pénètre à en hurler de douleur !
Les gens sont sourds et ne m’entendent point gémir.

Paris, 02.02.92, 9h00

samedi 2 janvier 2010

Suippes

 
Posted by Picasa

Cendrillon

Cendrillon de l’écrin de la nuit,
de ton gant à la texture de terre,
tu frôlas ma joue
où mourrait une goutte céleste.

Cendrillon des feus
des pays qui se mordent,
sur les croissants de lune,
tu posas ta bouche salée que pleurait l’océan.

Cendrillon des murs sanglants des cités
où résonnent les mâchoires acérées
des rages emprisonnées,
de ton pied parfumé,
tu traversas le sang et les larmes confondues
de tes amants d’un jour
que font hurler les miroirs du souvenir.

Cendrillon des rues
où se gèle l’empreinte du ciel,
reviens de ton gant à l’odeur de peau
frôler mon autre joue.

Suippes

 
Posted by Picasa